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octobre 06, 2019 7 min de lecture
La ceinture obi, comme son nom l’indique, est une ceinture permettant de fermer et maintenir son kimono en place. Avec le temps, cet accessoire est devenu un élément indissociable du vêtement japonais traditionnel.
Cependant, le obi de kimono tel que nous le connaissons aujourd’hui n’a pas toujours eu cette forme et c’est ce que nous allons découvrir dans cet article sur l’histoire du obi japonais.
Dans un deuxième temps, nous ferons un petit tour d’horizon des différents types de ceintures obi que l’on peut rencontrer de nos jours.
Nous sommes à la période de Nara (710-794) quand l’ancêtre de l’obi pour kimono n’était alors qu’une simple corde permettant de maintenir en place le kosode, ancêtre du kimono qui servait de sous-vêtement à cette époque.
J’en profite pour faire une petite parenthèse : si vous souhaitez mettre l’histoire du obi en parallèle avec l’évolution du kimono, nous vous invitons à aller lire notre article sur l’Histoire du Kimono Japonais. Fin de la parenthèse. Revenons à nos moutons 🐑.
Au cours de la période de Nara, la cordelette commence à devenir plus large pour devenir une sorte de ceinture étroite. Elle ne présente encore qu’un aspect purement fonctionnel.
Au cours de la période Heian (794-1185), une ceinture pour homme fait son apparition et porte le nom de ishi no obi (ou seki tai). Confectionnée avec du cuir et des pierres précieuses, elle témoigne de l’intérêt grandissant des Japonais pour cet accessoire jusque-là négligé. La période Muromachi (1333-1573) voit la ceinture obi gagner en largeur et devenir un accessoire ornemental féminin.
Evolution de la ceinture obi, de l'époque Momoyama (1573-1600) à l'époque Edo (1600-1868).
A la période Momoyama (1573-1600), tandis que le kosode est adopté par une grande majorité de la population japonaise, une ceinture tressée du nom de nagoya obi voit le jour. Cette ceinture ressemble alors à une corde ronde, généralement de couleur, qui se noue sur le côté ou dans le dos en laissant pendre les extrémités décorées d’un pompon.
Ce n’est qu’à partir de la période d’Edo (1600-1868) que la ceinture obi devient un accessoire indispensable du kimono. Entre influences du théâtre kabuki, innovations dans l’art du textile, modes et réglementations gouvernementales, la ceinture obi pour kimono a énormément évoluée durant cette époque.
Ebizo Ichikawa, acteur de théâtre kabuki dans un rôle féminin.
A cette époque, seuls les hommes pouvaient monter sur scène lors des représentations théâtrales kabuki et devaient assumer des rôles féminins. Pour cela, ils utilisaient des costumes composés de kimonos amples et de ceinture obi très larges afin de marquer le côté féminin du personnage.
L’acteur légendaire Kichiya Kamimura était considéré comme l’un des meilleurs. Pour interpréter des rôles féminins, il avait l’habitude de porter un kimono avec une ceinture obi très large nouée dans le dos avec les extrémités pendantes.
Ce nœud de obi kimono devint rapidement populaire et pris le nom de nœud de Kichiya. Cet exemple n’en est qu’un seul parmi tant d’autre et témoigne de l’influence des acteurs de kabuki sur les dimensions et les nœuds de obi.
Geisha portant le obi avec un noeud long dans le dos. Photo colorée de 1909.
Jusque dans les années 1660, le obi pour kimono mesurait 2 mètres de long et 6 centimètres de large. Ce sont les geisha qui, en premier, ont commencé à porter des ceintures obi beaucoup plus larges, pouvant aller jusqu’à 15 centimètres.
Peu avant les années 1700, une grande majorité de la population féminine adopta également un obi pour kimono dont la largeur pouvait atteindre les 30 centimètres. Début des années 1700, les dimensions se sont standardiser : 3,6 mètres de longueur pour 28 cm de largeur.
De nombreuses façons de nouer sa ceinture obi ont été popularisées et la ceinture obi est devenu un accessoire d’une très grande importance dans l’art de l’habillement japonais.
On comptabilisait alors plus d’une dizaine de façon de faire son nœud de obi et celui-ci pouvait se trouver à l’avant, à l’arrière ou même sur le côté, selon l’envie de la porteuse. Fut un temps, la tendance était au nœud à l’avant puis, petit à petit, les femmes privilégièrent le nœud dans le dos (beaucoup plus pratique pour bouger et travailler).
Photographies colorées datant des années 1870 (début de l'ère Meiji). Photographe : Shinichi Suzuki.
Dans la dernière phase de la période Edo, la position du nœud renseignait sur le statut des femmes. Par exemple, les femmes mariées portaient le nœud dans le dos, tandis que les célibataires, veuves et courtisanes nouaient la ceinture sur le devant.
Courtisanes portant le nœud de obi à l'avant.
Vers la moitié des années 1700, porter le nœud du obi dans le dos devint la norme et, à partir de 1795, plus aucune femme ne portait le nœud à l’avant.
Quant aux hommes (ne les oublions pas 🙃), ils portaient tous un obi kimono plus sobre et beaucoup moins large. Cette ceinture obi traditionnelle était uniquement réservée aux hommes.
A la fin de l’ère Edo, l’importance de la ceinture obi était telle qu’elle devint l’accessoire suprême permettant de mettre en avant la beauté du kimono. Parfois semblable à une véritable œuvre d’art, le obi pour kimono sait se parer des plus beaux motifs pour souligner l’élégance des Japonais. Le choix de ses couleurs, motifs et tissus ne devait pas se faire à la légère car il témoignait de votre degré de raffinement. Les obi en brocart, étoffe de soie brochée d’or et d’argent, étaient associées aux kimonos les plus distingués tandis que les obi de soie brute ou coton étaient portées au quotidien.
La culture japonaise étant riche et complexe, cela ne vous surprendra guère si je vous dit qu’il existe de nombreux types d’obi. En voici une petite liste avec les caractéristiques de chacun.
Depuis l’ère Meiji (1868-1912) et l’ouverture du Japon sur le monde, le port du kimono est tombé en désuétude, laissant place aux vêtements modernes occidentaux. De nos jours, le vêtement traditionnel japonais n’est porté que très rarement et uniquement lors de cérémonies officielles. De ce fait, les ceintures obi dignes de l’époque d’Edo sont rares et les plus belles pièces coûtent extrêmement cher.
Jeunes Japonais portant un yukata avec un obi - Quartier Harajuku. Crédit: Tokyo Fashion.
Nouer une ceinture obi nécessite un véritable savoir-faire et, malheureusement, de moins en moins de personnes sont capables de réaliser un nœud de obi dans les règles de l’art. Cependant, le obi est toujours porté de nos jours, principalement avec un yukata, lors des nombreux festivals qui se déroulent tous les étés au Japon. Pour celles et ceux qui n’ont pas le temps ni la connaissance nécessaire à la réalisation d’un nœud obi traditionnel, il existe une version de obi kimono avec un nœud déjà réalisé et prêt à porter, le tsuke obi.
Univers du Japon vous propose une sélection de tsuke obi de grande qualité pour vous permettre de fermer votre kimono ou votre yukata en toute simplicité. Pour les découvrir, n’hésitez pas à faire un tour du côté de notre collection de ceintures obi.
Pour vous, mesdames, sublimez votre kimono avec une splendide ceinture obi facile et rapide à mettre en place.
Situées quelque part entre tradition japonaise et modernité occidentale, nos ceintures obi modernes s’invitent volontiers dans votre garde-robe pour devenir un accessoire de mode indispensable capable de marquer votre taille, souligner votre féminité et mettre en valeur votre silhouette. Une ceinture large et tendance approuvée par Cristina Cordula 😄!
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janvier 17, 2023 6 min de lecture
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